Bruno Le Maire a exprimé sa frustration quant à l'accord conclu entre la SNCF et les syndicats concernant les fins de carrière, le jugeant «pas satisfaisant» et évoquant un «dysfonctionnement». Cette prise de parole intervient à la suite de la signature de l'accord de fin de carrière entre la direction de la SNCF et les cheminots, sans son approbation préalable. Au micro de BFMTV/RMC ce jeudi 2 mai, Bruno Le Maire a indiqué son intention de convoquer le PDG de la SNCF dans les prochains jours pour obtenir des explications sur cet accord. Soulignant son rôle de tutelle sur la SNCF, le ministre a martelé son souhait d'être tenu informé de décisions engageant les équilibres de la réforme des retraites.

«J'ai en partie la tutelle de la SNCF, un accord est signé qui engage les équilibres de la réforme des retraites. Je n'ai pas été averti. Je reconnais que c'est au PDG de la SNCF de gérer les relations avec les organisations syndicales, mais le ministre de tutelle doit être tenu au courant», affirme Bruno Le Maire. Le ministre a insisté sur la nécessité que le PDG de la SNCF justifie le financement de cet accord, affirmant son droit en tant que ministre de demander des comptes. Jean-Pierre Farandou devra donc «rendre des comptes sur cet accord qui donne un sentiment de deux poids, deux mesures qui est très provocant pour beaucoup de nos compatriotes qui travaillent dur et qui ont accepté la réforme des retraites», poursuit-il.

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Un financement remis en question

Bruno Le Maire a rappelé l'implication de l'État dans le rééquilibrage des comptes de la SNCF par le passé, soulignant la pertinence de sa demande d'explications. «Je tiens à ce qu'il m'explique comment il finance cet accord qu'il a conclu sans que nous soyons avertis, assène Bruno Le Maire. J'attends une explication convaincante et je veux régler un dysfonctionnement».

L'accord en question prévoit des dispositions favorables pour certains cheminots, notamment en ce qui concerne la retraite anticipée pour les postes exposés à la pénibilité. Les conducteurs pourront ainsi bénéficier d'une «cessation anticipée d'activité» avec des conditions spécifiques, tandis que les contrôleurs bénéficieront également de mesures avantageuses. Toutefois, des questions subsistent concernant le maintien du salaire à 75%, qui ne prendrait pas en compte les primes obtenues habituellement par les agents en activité.

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