Enterrer la crise agricole. Tel est le souhait le plus cher du président de la République Emmanuel Macron qui a reçu, ce jeudi 2 mai à l’Élysée, une trentaine des représentants du monde agricole (syndicats, interprofessions, coopératives…) pour évoquer les perspectives d’avenir du secteur.

Alors que le projet de loi d'orientation pour la souveraineté en matière agricole et le renouvellement des générations en agriculture est en cours d'examen à l’Assemblée Nationale et que le Premier ministre, Gabriel Attal, a annoncé le week-end dernier une série de nouvelles mesures pour venir en aide aux agriculteurs qui s'ajoutent à celles annoncées cet hiver, le président de la République veut montrer qu’il reste pleinement engagé sur le sujet.

Un nouveau discours de Rungis en septembre ?

Mais la route va encore être longue avant de renouer avec la confiance des agriculteurs. «On voit que les mesures annoncées vont dans le bon sens. Mais les agriculteurs attendent toujours du concret», indique Arnaud Rousseau, président de la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles), premier syndicat agricole, présent à la réunion de ce matin à l'Élysée. En d’autres termes, tant que les annonces ne seront pas appliquées, la mobilisation continue et les agriculteurs restent dans les starting-blocks.

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Emmanuel Macron, qui est conscient que la fin des mouvements ne sera pas pour demain, envisage de donner un nouveau cap à l'agriculture française avec un projet d’avenir. Cependant, selon les propos rapportés par la FNSEA à l’occasion de la réunion de ce matin, le Président ne veut «pas courir après la colère». Livrer une nouvelle orientation pour redonner confiance aux agriculteurs oui, mais seulement dans un climat de conciliation et d’échange. Aussi, selon la FNSEA, il pourrait envisager de lancer un nouveau «discours de Rungis», comme celui qu’il avait tenu en octobre 2017 pour présenter son plan pour l’agriculture et l’alimentation. Cet évènement avait conduit, entre autres, à la mise en place de la loi Egalim pour protéger le revenu des agriculteurs. Ce «discours de Rungis 2» pourrait alors avoir lieu en septembre 2024.