Qui dit majorité dit permis de conduire, études, mais aussi… déclaration de revenus. En soufflant ses 18 bougies, votre enfant devient en effet imposable. Et pourtant, il n’aura pas forcément à faire sa déclaration de revenus 2024. Car s’il n’a pas encore quitté son nid familial et qu’il reste donc votre à charge, vous pouvez le rattacher à votre foyer fiscal. Ce qui présente bien des avantages pour vous en tant que parents. Augmentation du nombre de parts pour le calcul du quotient familial, abattement, réductions d’impôt… Capital fait le point.

Premier cas de figure : votre enfant est majeur et célibataire. En le rattachant à votre foyer fiscal, vous augmentez le nombre de parts pour le calcul du quotient familial, avec à la clé une réduction maximale de votre impôt de 1 759 euros par demi-part. Mais vous pouvez aussi avoir à votre charge votre enfant marié ou pacsé, qui peut lui-même être chargé de famille. Cette situation vous offre un abattement sur vos revenus imposables de l’ordre de 6 674 euros par personne rattachée, qu’il s’agisse de votre enfant, de son conjoint ou de leurs enfants. Enfin, vous pouvez bénéficier d’une réduction d’impôt si votre enfant majeur est scolarisé dans un lycée (153 euros) ou dans un établissement d’enseignement supérieur (183 euros).

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Comment rattacher son enfant et déclarer ses revenus ?

Pour rattacher votre enfant à votre foyer fiscal, ce dernier doit néanmoins remettre une demande écrite de rattachement signée, dans laquelle il indique qu’il renonce à être imposé personnellement. Attention à bien conserver ce document, celui-ci pouvant être réclamé en cas de contrôle de l’administration fiscale. «En cas d'imposition séparée des parents, un enfant majeur ne peut demander son rattachement qu'à l'un ou l'autre des foyers fiscaux», précise le site service-public.fr.

En rattachant votre enfant majeur à votre foyer fiscal, vous devez donc, en tant que parent, déclarer les revenus qu’il a perçus au cours de l’année 2023 - sauf s’ils ne sont pas imposables. Pas la peine de renseigner les indemnités de stage et salaires d’apprentissage s’ils ne dépassent pas le montant annuel du SMIC (soit 20 815 euros). Si toutefois les revenus tirés des stages ou de l’apprentissage de votre enfant sont plus élevés, alors seule la part excédentaire est imposable. A l’inverse, les revenus issus des contrats de professionnalisation doivent être déclarés, quels que soient leurs montants.

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Vous ne pouvez pas pour autant rattacher indéfiniment votre enfant majeur à votre foyer fiscal. Pour la déclaration de revenus 2024, ce dernier doit avoir moins de 21 ans au 1er janvier 2023 ou bien moins de 25 ans au 1er janvier 2023 s’il poursuit ses études à cette même date ou au 31 décembre 2023.

Verser une pension alimentaire, l’autre option à envisager

Passé 25 ans, votre enfant doit donc déclarer lui-même ses revenus. Si ces derniers sont insuffisants, vous pouvez lui verser une pension alimentaire qui sera déductible de vos revenus imposables. Et ce, dans la limite de 6 674 euros pour la déclaration 2024 sur les revenus perçus en 2023. Si vous hébergez votre enfant, vous pouvez déduire jusqu’à 3 968 euros sans justificatif. Evidemment, votre enfant doit déclarer la somme perçue à l’administration fiscale. En cas de contrôle, il faudra fournir la preuve du versement effectif de la pension alimentaire et de l’absence de revenus suffisants de votre enfant majeur.